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Grand raid Cathares

96km 3700D+ / et 170km 6800mD+

A partir de Jeudi 15heures vous pourrez encourager Christophe C. et cédric C. à partir de Vendredi 16 heures. 

voici le site de l'organisation: Grand raid Cathares

 

voici le lien pour le suivi Live http://www.grandraid-cathares.fr/suivi-course/#prettyPhoto

Voici le récit de l'assitance de Françoise , la preuve que c'est Indispensable !

 

Moi, désignée d’office, accompagnatrice, gérante de l’Assistance AU Grand Raid des Cathares.

Depuis des mois, le projet  trottait dans la tête de Christophe et mes congés ont été posés en fonction de la course.

L’échéance se rapproche et je me confectionne au fil des jours mon road book (heures de passages, ravitos et surtout routes à emprunter)

Je crois que je suis plus stressée que Christophe mais chose promise « Ne pas transmettre son stress… »

Sachant que Cédric nous rejoint, je rajoute des lignes à mon Road Book.

Nous voici la veille de la course et nous prenons la route pour Carcassonne et en digne fille précautionneuse, je n’oublie pas de préparer mon pack de SURVIE : 2 duvets, habits  thermiques, gants, bonnets sans oublier baskets et boots de neige !

Nous arrivons à notre appartement sympa mais nous ne profiterons réellement de celui-ci que la première nuit. Nous décidons de  nous  coucher au plus tôt pour affronter chacun de notre côté, l’épreuve qui nous attend.

JOUR J : Nous partons à pied chercher le dossard de Christophe, ambiance sympa et je me rassure comme je peux en demandant des renseignements auprès  des organisateurs de la course sur les accès aux ravitos : ils me confirment  ce que je craignais : « les routes sont étroites et dangereuses »

Dans ma tête : « respire un bon coup, ça va bien se passer ! »

MIDI : je me force à manger mais le stress monte, je n’arrête pas de relire mon road book et je fais bonne figure

DEBUT D’APRES MIDI : On se rapproche du départ, je prends quelques photos, le stress laisse la place à l’excitation et j’aimerais bien l’accompagner quelques kms en courant et je crois que je suis plus impatiente que lui que le départ soit donné.

Christophe vient de rentrer dans le SAS, je lui parle pour le rassurer et me rassurer. J’ai la boule au ventre de le laisser partir.

Top départ, le peloton s’en va et je ne prends pas le temps de faire du tourisme.

OBJECTIF PREMIER : Filer le plus vite possible au premier ravito (pratiquement pas de place pour se garer… et oui j’ai tout repéré sur Google Earth !)

Ca y est, Françoise est dans la place, j’en profite pour photographier ces 3 ou 4 magnifiques maisons en pierres.

Le premier coureur arrive et je n’ai aucune idée quand Christophe va passer. A ma grande surprise, il arrive 16èe (Je suis contente de le voir mais va-t-il tenir à une allure si rapide ?)

Je continue mon périple et sur des routes étroites, de virages en virages et pas de réseau téléphonique.

2EME RAVITO : Il se maintient, j’ai juste le temps de le prendre en photo, je l’encourage mais il ne s’arrête pas.

La  nuit commence à tomber ; j’attends à Châteaux d’Arques, l’attente est longue mais j’ai l’estomac noué.

Je parle avec quelques accompagnants et je me rapproche d’une fille isolée comme moi

 Le feeling passe bien et je lui propose de m’accompagner au point le plus haut, elle accepte et cela me rassure aussi.

Nos hommes arrivent à quelques places près.

Nous nous accordons un bout de sandwich car la nuit va être longue.

Nous prenons la route pour le château de Peyrepertuse, la route devient de plus en plus  sinueuse, pentue et les virages sont à angles droits. On arrive à presque 23 h.

Nous prenons chacune 1 duvet pour nous réchauffer dans la voiture. ON essaye de dormir mais nous n’y arrivons pas, on parle de tout et rien

On décide de sortir de la voiture malgré le froid et on va un peu papoter avec les bénévoles.

L’un deux nous indique que c’est lui qui a flécher la portion du parcours et nous en indique la dureté et qu’il a rajouté des cordes pour éviter aux coureurs de tomber  dans le précipice longeant le château. On se regarde toutes les deux et on s’inquiète de passage de nuit et  toujours pas de réseau.

Soudain, le fiancée  de ma copilote arrive mais il a abandonné à un précédent passage du à une hanche douloureuse mais problème, il est obligé de m’attendre car nous n’avons qu’une seule voiture. Je stresse pendant la ½ heure qui les sépare.

Enfin, Christophe arrive, il va bien, se change, se ravitaille mais au moment de repartir, il va moins bien, devient pâle. Il retourne au chaud, je lui rapporte de la soupe et le médecin décide lui prendre sa tension, couverture de survie et massages.

Il repart quelques minutes plus tard mais je suis inquiète de le voir repartir dans la nuit.

Ensuite, je ramène mes 2 compagnons jusqu’à  leur  voiture et de nouveau je me retrouve seule, et je décide de m’accorder un repos (je vais dormir 3 heures, dans la voiture). Le réveil est plus douloureux, j’ai froid, je me force à manger un petit bout et déjà le premier concurrent arrive au petit matin. Christophe n’arrivera que vers les 12 h. mais je n’ai pas le courage de retourner à Carcassonne alors je m’occupe comme je peux dans la voiture.  Le soleil me réchauffe doucement et je commence à préparer le package pour Christophe car j’ai une vision au loin  des coureurs qui arrivent. Je le vois et je l’accompagne jusqu’à la tente ravito .Je commence à être experte en ravito : remplissage du Camel back, allez chercher la soupe, donner les habits de rechange… mais déjà c’est l’heure de la séparation mais je suis plus confiante, il va beaucoup mieux.

Les organisateurs annoncent que les premiers du 100 kms seront là d’ici 2 à 3 H et comme j’arrive à suivre l’évolution de Cédric, je décide de l’attendre. Il arrive tout sourire, placé 8ème.

Je l’aide également au ravito, lui donne des news de Christophe et j’appelle Marie également.

Je continue mon chemin jusqu’à mon avant dernier point,  Je passe un coup de fil à mes parents, je parle à mes enfants et ça me fait du bien.

Le premier à arriver dans le début de nuit est Cédric mais je suis peinée pour lui, il est malade. Je le réconforte et le rassure  comme je peux. Le médecin le prend en charge et lui donne un traitement de choc. A ce moment-là, la préoccupation majeure de Cédric est de ne pas être mis hors course. Je rappelle Marie et je passe le téléphone à Cédric. Très courageux, Cédric repart et là les minutes deviennent interminables avant l’arrivée de Christophe. Il arrive assez serein mais il m’explique qu’il s’est fait poser de la glace pour soulager les tendons douloureux. Mais à ce point précis, il ne reste plus que 17 kms ! je suis contente pour lui  et je lui dis  « maintenant, tu vas jusqu’au bout, tu as fait le plus dur !! »

Je me précipite à l’arrivée, impatiente de les revoir tous les deux.

Le premier à arriver est encore Cédric, je finis les 200 m avec lui, à ce moment il est content, il me raconte ces derniers kms difficiles et je le trouve bien aussi. Mais dès l’arrivée franchie, son corps a dit STOP et là après un rapide examen, les pompiers décident de l’évacuer à l’hôpital.

Je n’ose pas appeler Marie, il est bien trop tard !  et je ne peux pas accompagner Cédric car je dois attendre Christophe.

Presque 1 h plus tard, Christophe arrive, je suis supère contente, on finit ensemble et je luis annonce a nouvelle.

Christophe savoure son arrivée, je le raccompagne à l’hôtel mais pour moi pas encore de dodo ; les pompiers m’avaient dit que Cédric sortirait rapidement de l’hôpital. Mais que nenni, j’attends jusqu’à 4h30 du mat dans la salle d’attente, une infirmière vient me chercher pour m’emmener jusqu’à la chambre de Cédric et il m’annonce que son état d santé est plus dégradé que prévu. Il devra rester presque 2 jours en observation. Je retourne à l’hôtel ou je me jette littéralement dans le lit.

Je garde tout de même un souvenir heureux, prête à recommencer mais peut-être pas seule !!

FRANCOISE

Puis voici le récit de Christophe vu de l'intérieur ! 

 

Aventure en terre Cathare

Pour terminer cette saison 2015, je me suis lancée un dernier défi : le trail des cathares, un 174 kms avec 7800D+. Après 11 semaines d’une bonne préparation avec de nombreuses randos courses, le doute m’habite de pouvoir aller au bout d’une telle épreuve. Heureusement, mon assistante de choc pour ce challenge m’a soutenu tout au long de mon entrainement et surtout durant l’épreuve (2 jours sans dormir pour elle ! pour me soutenir sur les différents ravitaillements). J’ai également eu la bonne surprise pendant ma prépa de recevoir le renfort de Cédric qui lui décida sur le tard de participer au raid des BOGOMILES sur 100 kms. Pour moi, le départ est donné à 15 h le jeudi dans le magnifique cadre de la cité médiévale de Carcassonne. La météo est au beau fixe et mes 150 compagnons d’aventure ont pour la plupart la même envie mais aussi la même appréhension de l’épreuve qui nous attend. Les premières heures de course se passent sans encombre, la nuit arrive tout va bien, je pense bien aux différents conseils de mes copains d’Amitié Nature (boire salé, mangé sucré et salé, gérer…) Je suis assez régulier et je ne pense pas aux heures qu’il me reste à faire, je fractionne de ravito en ravito pour me fixer un but.

KMS 77 sur le road book (82 en réalité), j’accède au château de Peyrepertuse après une terrible côte en pleine nuit. Là, je retrouve Françoise ; ca fait du bien au moral de retrouver ses proches sur de telle course. Je me change, pommade les pieds, ravitaille, je m’apprête à repartir mais là coup de pas bien (froid, je me suis trop arrêté).Le médecin me trouve blanc, il me prend la tension mais tout est ok, je prends le temps de me réchauffer avec une couverture de survie et me fais masser par des élèves kinés. Ça va mieux, je repars. Levé du jour, je me retrouve dans un épais brouillard et un vent glacial pour gravir le point le plus haut du circuit à 1250 m, à BUGARACH : c’est une montée abrupte qui se termine par un énorme pierrier. Pas de chemin, je suis une balise sur le flanc de la montagne : pas de chance, cette balise s’était envolée et n’était pas au bon endroit. Je tente le demi-tour mais on ne voit rien à 10 mètres. A force de tourner en rond, je retrouve 3 coureurs, eux aussi égarés. Après une demi-heure de stress, on retrouve la trace du circuit.

A 14 h  le vendredi, la fatigue se faisant sentir, je décide de me poser au soleil sur le bas-côté d’un chemin, je dors 10 minutes et je repars requinqué. Je commence à ressentir les tendons d’Achille dans les descentes. Au 130 kms, alors que je suis arrêté au ravito, j’ai le plaisir de retrouver Cédric qui est dans le top 10 sur le 100 kms, il est bien à ce moment-là. On repart ensemble sur 1 km puis je le laisse filer pour gérer ma fin de course. Je me fais masser à 40 kms de l’arrivée mais la douleur au tendon d’Achille gauche devient de plus en plus pénalisante. Ravito suivant, je me fais mettre une poche de glace sur le tendon avec une bande pour le maintenir pendant que je cours.

Malgré la douleur, je sais maintenant que je vais finir. Reste 15 kms, il fait de nouveau nuit, le sommeil  se fait sentir, j’en suis à environ 30 heures de course : je cours, marche mais je ne sais pas si je suis dans la réalité ou j’imagine que je fais une course (j’ai du mal à faire la part des choses). Dernier ravito, je bois un café, change la poche de glace et c’est parti pour le retour dans la cité de Carcassonne. Ces 10 derniers kms furent très long, quasiment que de la marche à pied, le tendon est trop raide pour courir. Je retrouve Françoise, à 200 mètres de la ligne et on finit cette aventure à deux : YES !! Ça fait du bien de passer ensemble cette arche d’arrivée après 34 heures de course. Petit bémol, elle m’apprend que Cédric a terminé sa course (18ème) mais s’est retrouvé mal après l’arrivée. Il a été évacué à l’hôpital pour cause de forte déshydratation (il y restera 2 jours).

Le lendemain de course, la fatigue est là et les jambes sont douloureuses mais la fierté d’être FINISHER me fait oublier ces petits détails.

Nous rentrons le dimanche après avoir récupéré Cédric qui va mieux. Heureux d’avoir vécu cette aventure avec Françoise qui m’a suivi sur les différents ravitaillements et m’a soutenu tout du long.

Merci de nous avoir suivi et de vos messages d’encouragements.

MAINTENANT gros repos pour repartir sur de bonne base pour 2016 (une idée derrière la tête comme certains FOUS du club…)

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

Commentaires

  • stephane23170
    • 1. stephane23170 Le 28/10/2015
    Superbe récit de vous 2!!! Un grand bravo, que ça donne envie !!! Mais que ça fait peur aussi !!
  • francky03
    • 2. francky03 Le 27/10/2015
    Très beaux récits.
    Super les garçons, quant à toi Françoise, tu as assuré comme les gros Team. Donc tu seras j'en suis sur très demandée sur les ultras pour tes qualités d'assistante !!!
  • joelle
    • 3. joelle Le 27/10/2015
    Bravo pour cet exploit qui sort de la réalité. ...dans son récit je retrouve bien la générosité de Françoise.
  • mariechristine
    • 4. mariechristine Le 26/10/2015
    encore bravo ça fait rever,ça donne envie,je ferais bien la "folle" en 2016...mais il faut "gagner" le droit de participer!!! allez je file m'entrainer !
  • mariechristine
    • 5. mariechristine Le 14/10/2015
    allez les petits on sera avec vous par l'esprit !quelque soit le dénivelé ! bises MC
  • francois
    • 6. francois Le 12/10/2015
    Euh, t"es sûr pour les 37 000 mètres de D+ ??? Les pauvres !
    • anmcap
      • anmcapLe 12/10/2015
      mon doigt aurait gaffé !!!!!

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