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Benoit Boutaric en mode SaintExpress

 

La SaintExpress : 44 km

Une formule maratrail au profil plus accessible avant de faire le grand saut. Déjà une classique !

De Sainte-Catherine à la halle Tony Garnier pour un total de 44km

  • 4 points de chronométrage
  • 2 points de ravitaillement
  • 950m D+ / 1500m D-
  • Infos et résultats Saintélyon

Commentaires

  • FredV
    • 1. FredV Le 07/12/2016
    Bravi Benoit. Beau recit
  • Benoit
    • 2. Benoit Le 06/12/2016
    On est d'accord, passer la ligne d'arrivée fait vraiment plaisir, surtout quand on a rencontré quelques galères tout au long de la course.
    Les prochains défis sont, je pense, bien plus durs donc il reste du boulot! Outre le Sancy hivernal (je ne pense faire que le 20), je suis inscrit sur le 47 des Vulcains et le 53 de la Pastourelle... Donc ça risque d'être autre chose...
  • mariechristine
    • 3. mariechristine Le 06/12/2016
    bon je vais faire aussi long!!! non mais bravo et ça donne envie;en plus on voit que gelé,mouillé,fatigué avec plein de bobos on peut terminer!!! c'est plein d'espoirs ce texte
  • patrickR
    • 4. patrickR Le 06/12/2016
    Juste Bravo , c'est parfois dur l'apprentissage de la longue distance mais qu'est-ce que c'est bon de passer la ligne d'arrivée !!!! A Quand la prochaine ?
  • Benoit
    • 5. Benoit Le 06/12/2016
    Début 2016, j'avais décidé de faire un "40" à la fin de l'année.
    Le Loup Blanc, à 1H de la maison, semblait tout indiqué... Mais le remplacement du 40 par un 100km changeait un peu mes projets.
    Après quelques recherches, j'ai donc décidé de m'inscrire à la Saintexpress, version 44km (+/- 1000m D+) de la mythique SAINTELYON.
    Rendez-vous est donc pris pour le 3 décembre.
    Le jour J, nous débarquons à la halle Tony Garnier pour récupérer les dossards. Aurélie (mon épouse) est inscrite avec une copine sur le 12km et un autre copain est quant à lui inscrit sur le 72km en solo. Nous mangeons un bout avec les copains puis filons à l’hôtel prendre possession de la chambre. Je vais y passer l'aprem pépère histoire de faire une tite sieste, la course débutant à 23H...
    Après une grosse montée de stress, jme retrouve dans la 1ere navette qui nous amène à Sainte Catherine, à 44km de l'arrivée! Vais-je arriver au bout? L'entrainement du mois de novembre n'a pas vraiment était assidu et j'ai une boule gênante/douloureuse sous un pied. ça créé quelques doutes...
    Je prend place sous le "chapiteau d'attente" qui s'avère trop petit pour accueillir tous les concurrents. Il n'est même pas 21H et le départ est à 23H. L'attente est longue...
    Le temps finissant par s'écouler, le départ est donné en 3 vagues espacées de 5-10m. Je pars dans la dernière vague, au fond de la 3ème vague plus exactement.
    Bref, je passe sous l'arche et la course commence. C'est la 1ere fois que je suis engagé sur une course aussi longue. Le D+ ne m'impressionne pas... la distance... c'est autre chose.
    Les premiers km se passent bien. Je cours tranquillou. Je tiens un petit 9km/h de moyenne et remonte beaucoup de monde.
    Arrivé au pied du Rampeau (côte qualifiée de "grande difficulté" du parcours), je m’aperçois que ma montre a beugué et souhaite redémarrer... Je ne sais pas exactement quelle distance j'ai déjà parcouru, j'estime entre 3 et 4km mais sans certitude.
    Je relance ma montre et là, la tuile: Mon sac est inondé. Mes vestes et mon collant sont également imbibés. Le tuyau de ma poche à eau s'est dévissé et tout est inondé. Je comprends enfin pourquoi j'avais cette sensation de froid aux reins depuis un petit moment.
    Je m'arrête donc au beau milieu de la cote du rampeau pour limiter les dégâts.. mais c'est trop tard. Je suis frigorifié et je viens de perdre un grand nombre de places (ça c'est pas grave, je suis pas là pour le classement).
    Je repars donc, trempé comme une soupe jusqu'au 1er ravito (liquide uniquement). Je rempli rapidement ma poche à eau et je file. Tant que le chemin reste sous les bois, ça va. Dès qu'on se retrouve à découvert, je suis gelé. Je suis deg, le reste de la route va être long et surtout froid!
    Vers le 20ème km, je prends une pelle magistrale! Jme relève et continu direct, comme si de rien n'était. Par contre, la hanche est douloureuse et la gamelle a réveillé ma pubalgie qui semblait vouloir me laisser tranquille depuis quelques semaines. Jme dis que décidément, je cumule!
    Arrivé aux 22km: ravito!! Je prends mon temps. Je change mes chaussettes, je vire mon "gilet" et enfile ma veste de pluie pour me protéger un peu plus des températures négatives. Mais c'est peine perdue: les fringues de dessous sont toujours trempées.
    Le redémarrage est difficile. Les jambes sont froides, les articulations douloureuses... Ma démarche me fait penser au reportage sur les manchots que j'ai regardé l'aprem à l’hôtel...
    Finalement, la machine se réchauffe et ça repart. Aurélie m'a annoncé par SMS que j'étais 1500ème à mi-parcours. En poussant un peu, jme dis que je peux faire mieux encore, mais je n'ai pas l'habitude de cette distance alors la raison l'emporte et je reste sur mon ptit rythme pépère.
    Vers ce que j'estime être le 27/28eme km, je commence à en baver. Les pieds me font mal. Il a fallu opter avant le départ pour des chaussures typées trails et confortables ou un peu plus mixtes et goretex (et donc moins confortables). J'ai opté pour garder les pieds au sec, du coup, j'ai mal! (on ne peut pas tout avoir)
    Arrivé au dernier ravitos, à CHAPONOST, je prends encore mon temps. Les premières fusées du 72km arrivent et ne s'arrêtent même pas au ravito... des machines ces gars là! Il reste 10/12km à parcourir avec beaucoup de passages bitumés.
    Pas envie de repartir dans le froid. J'me caille toujours autant même après avoir changé de veste. SMS à Aurélie pour la prévenir de mon avancée... La, je sais que je vais attaquer les 12km les plus durs pour moi. Dans Lyon, nous empruntons une graaaande cote de plus de 1km. En définitive, elle me fait du bien. Ce sont les cuisses qui bossent et ça ne leur fait pas trop peur, j'ai encore du jus. Mais du coup, les articulations se reposent après de long kilomètres de goudron et de descentes, et ça, ça fait du bien!
    Après une longue traversée Lyonnaise et ses incontournables escaliers, j'arrive enfin à la halle Tony Garnier. Je suis fracassé. Il y a des centaines de personnes partout[image][/image]. Je finis par retrouver Aurélie et notre amie qui ont même eu le temps de dormir un peu après leur course. J'ai fini ce parcours de 44km alors que quelques mois avant, j'étais contraint à l'abandon sur un parcours plus petit. C'est un peu une revanche et ça fait sacrement plaisir!!!
    J'ai fait un peu plus qu'un marathon avec un peu de D+. Le dénivelé dilué sur cette distance était en fait du "pipi de chat". J'ai eu un peu plus de mal à encaisser la distance mais c'est surtout le froid qui a été difficile... 40km part des températures négatives quand on est trempé, c'est pas si évident que ça à gérer!
    Voilà, il ne s'agit que de la SAINTEXPRESS, il n'y a aucun exploit... Mais je suis quand même content quand je pense qu'il y a deux ans, j'en bavais pour aligner 8km...
    Je termine en 6H24, 1731ème sur 2377 à l'arrivée. A la base, il y avait 3000 inscrits mais que 2590sur la ligne de départ. Rien de glorieux donc. Mais maintenant, je sais au moins ce que ça donne et je vais pouvoir me préparer pour mes défis à venir...

    PS: Désolé, je ne sais pas faire court quand j'écris...

    Benoit

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