Ce soir à 22 heures (  réunion, + 4h pour nous en métropole ) ce sera le grand départ du Grand Raid 167km et 9700m D+ pour les 2 Cc ! (cédric Carré et Christophe Couturier ) sans oublier leur assistante de choc Françoise .... Ils seront suivis un peu plus tard par Pascal Rety ( départ 3h du mat h Réunion ) sur la Mascareignes 64.6km 3600mD+  Vous pouvez les suivre voici leur ° de Dossard cédric 32 / Christophe 491, et Pascal 4052 

Voici le lien pour le Live http://grandraid.sfr.re/pages/actualite/liste.jsp

Deux autres Montluçonnais dans la course Christian Mahé dossard 1127 et Amadéo Ferreira dossard 1727 

Bonne chance à tous, Bonne course, Faites vous plaisir .... 

Le Grand Raid 

Avec un départ le Jeudi à 22 heures il faudra deux nuits entières à Christophe et Cédric pour rallier l'arrivée , Une assistance tip/top avec françoise et sylvain ( le frère de Marjo résident sur l'île et traileur finisher de la diaguonale bien sur ) 

Un chassé croisé entre les deux durant plus de 30h pour finalement se retrouver et finir ensemble... génial, une aventure qui va laisser des souvenirs à tout le monde et l'envie d'y retourner ? ....... 

Résultats 

La Mascareignes pour Pascal Rety 

Départ à 3h du Mat de Grabd Ilets .... avec Aurélia pour l'assistance .. Ils vous raconteront tout ça lors de leur retour de leur voyage ....de noces ... Bravo à tous les deux ! 

Résultat : 

Cr mascareigne île de la réunion 65 km 3700 d+
Avant course ! Pas de prépa spécifique pour cette petite course suite adducteur douloureux sauf un peu de Vtt
Après avoir croisée les ultra marsien de la diagonale des fous à l aéroport je prend place à St leu ds un hôtel un peu paradisiaque !! On visite un peu la côté et le ´maidô ´ pour voir mafate la ou je vais ganbader pendant la course! Et Ben du haut du maidô ça ma donnée des sueurs !!! Car il n'y a que des montagne, pas de plat pas de roulant alors le stress monte un peu et je ganberge un peu bref ! Inscrit je vais récupérer mon dossard en croisant une multitude de coureur tous plus affûter les un que les autres !!! Heu je m'ai trompé chef ! Mdr !! Les locaux qd à eux sont vraiment extra toujours joyeux et gentil ! Bref une autre culture ! Dossard en main le jeudi soir je prends navette à 21h pour reliier le départ après 3h30 de route difficile ! 
1h30 arriver à grand îlet je passe la douane des objets obligatoires et me place au centre du terrain de basket pour attende le départ ! 
3h le départ
Ça monte direct je suis en queue de peloton cela me vaut comme d'habitude des attentes à chaque engorgement mais comme ma prépa était inexistante ceci ne m inquiète guère mon objectif était au moins de finir dans les délai et de surcroît si possible avant la nuit! 
Ça monte jusqu à camp pierrot ou je pointe 706 eme j'ai bien montée les 750 d+ alors je relance un peu ça répond étonnement !! On attaque la descente la je vois bien que les descentes c'est des cailloux des cailloux et des cailloux ça tape les genoux alors je suis souple sur mes appuis et ça passe !
Je passe AUrere à la 522 eme place mais je ne la sais pas car pas d info pendant la course 
Je bois mange à chaque ravito c'est gratuit lol les gens dans les villages nous supportent comme des stars !! En nous appelant par nos prenons !!! Ça donne du moral car vient dis d'âne on m avait prévenu 720 d+ sur 2kil du vertical quoi ! La madame m attend au sommet avec chaussette et sandwich ! Je m'arrête et me raconte que je passe en 400 eme position ! Ou j'ai du mal à croire mais bon ça me donne du jus je fais la descente pour ralier la possession ça pique les caillasses c'est long j arrive en ville je prend une photo avec mon suiveur préférer "dixit Aurelia" qui me dit que j'ai gagné des places mais mon cerveau ne calcul pas les montées au soleil me preocupent car le chemins des anglais c'est long et plein cagnar je part mes jambes tiennent le coup ça monte bien voilà la grande chaloupe je prend une douche à l'eau plate "mdr " je repart en direction de Colorado dernière montée avant la descente sur la redoute , les jambes sont encore la même si la chaleur et intense ! Colorado ça y est ! Ouf c'est la der ! Com les autres caillasses à gogo !! Je met 1h30 pour descendre avec deux jeunes filles très sympa ! J arrive à la redoute aurelia m attend ! Je kiff ces émotions !! Je passe la ligne revoit une belle médaille et un beau maillot finisher vert. !! aurelia me dis tu es 273 eme j'entend mais bref les émotions sont la le stade est plein je m allonge et me rend compte que cette place bien réelle !!! Mdr c'est inespérée trop content vu la difficulté du parcours car les montées sont durs mais les détentes encore bien plus 4500 D- ça tape !! Je rentre à l hôtel dans un état raisonnable sans bobo !!
Merci à tous pour vos encouragements et félicitations ! 
Lendemain ascension du piton de la fournaise 2700 m en récup !! Et après le piton des neiges à 3070 m toujours en récup
merci la réunion c'est trop beaux 
Je sais je suis long mais c'est la life

Passionné par les trails natures, les beaux paysages et l’envie de défi et d’aventure, Il y a 2 ans, je me suis mis en tête de faire la Diagonale des fous à la Réunion. Les superbes images et vidéos de cette épreuves ainsi que les récits et échanges de passionnés de notre club (MC, Patrick, Martine…), m’ont fait franchir le pas.

Je décidais donc de planifier cet objectif sur 2 ans. N’ayant jamais fait d’épreuve au-delà de 100kms.En 2015 je participe au 80kms des Vulcains, puis le 105kms de l’UTPMA et enfin un 177kms et 7700 D+ au trail des Cathares à Carcassonne .J’ai terminé ces 3 courses avec de bons résultats et sans gros soucis ce qui m’a permis de bien appréhender la longue distance.2016 fut une année plus compliquée avec 2 courses majeures de préparation :le 52 kms des piqueurs que je termine grippé avec en prime une chute dans le final qui me vaudra par la suite une intervention chirurgical (rupture de l’aponévrose)sur le côté du tibia. Viens ensuite la Maxi-race d’Annecy avec 85 kms et 5500 D+ : là, ce sont des pbs gastriques au bout de 20kms qui m’ont fait galéré pour terminer. En bref,2015 ma forgé le physique et 2016 le mental.

Pour cette Diagonale, je me suis trouvé un coéquipier de course en la personne de Cédric Carre. Lui en est à sa 4 éme participation et ces conseils vont m’être très précieux dans l’approche de l’épreuve. Pour réussir sur de si longue épreuve l’assistance est primordial et c’est ma femme Françoise ainsi que Sylvain (le frére de Marjo qui réside à la Réunion) qui vont nous soutenir. Début de prépa spécifique début Aout.Les sensations sont bonnes, la forme est là et la motivation est grande (peut être trop grande !). Je contracte la fameuse tendinite TFL au genou 4 semaines avant l’objectif. Le doute s’installe, je choisi d’être raisonnable et de stopper la course à pied et de privilégier le vélo :de toute façon le travail foncier est fait.je suis également des soins pour minimiser la tendinite.

Le mardi 18 octobre nous atterrissons à la Réunion ou dès la sortie de l’aéroport ont rentre tout de suite dans l’ambiance de la course. Un comité d’accueil nous offre des cadeaux de bienvenu ainsi qu’un pot. Pas besoin de longtemps pour se rendre compte de l’ampleur de cette course pour les habitants de l’ile :les journaux, les médias télévisés locaux ne parlent que de ça !

Le Mercredi, c’est le retrait des dossards à St Pierre. On reçoit 2 tee shirt de l’organisation à porter obligatoirement au départ et à l’arrivée. L’adrénaline commence à monter ! on rencontre les champions, ont fait des photos avec eux :Dhaene ,les frères Jalabert, Huser ,Guillon,Clavery…Moi, un ancien cycliste, j’ai même la chance de discuter avec JAJA qui prend son dossard juste derrière moi. Ils ont tous été super dispo, c’est super agréable de voir ces champions les pieds sur terre.

Jeudi, c’est le jour J. On doit traverser l’ile en voiture pour se rendre au départ et on est habillé avec nos tee shirt Grand Raid. Les automobilistes nous reconnaissent et nous klaxonnent, nous encourage déjà : c’est dingue ! Avec Cédric on rentre à 18h30 dans le sas de départ pour être pas trop mal placé car on est 2700 inscrits (2500 prendrons le départ)

.

Le départ n’est qu’à 22h mais le temps passe assez vite. Françoise et Sylvain sont de l’autre côté du sas. On retrouve les copains de Montluçon ,Amadéo et Christian Mahé .On voit les coureurs élites passés devant nous pour se positionner à l’avant. Christian est invité par l’organisateur à se positionner avec eux vu son palmarés.22h ,c’est le lâché de fous !!! Un moment magique,15000 à 20000 personnes annoncés par les médias. On court pendant 10kms à travers des haies de spectateurs, on tape dans les mains des gens qui nous tendent les bras, la musique partout, le feu d’artifice en toile de fond : INOUBLIABLE !

J’essaye de me canaliser et de ne pas trop me laisser griser par l’atmosphère ambiante.je me cale à mon allure. On quitte la ville et on passe dans les champs de canne à sucre, ça commence à monter sérieusement, puis on ressort sur une route pour accéder au premier ravito à Domaine Vidot.On se croirait au tour de France, on se fraie un passage au milieu des spectateurs ! Les premiers 45 kms sont en montée et se passent super bien, je gère, aucune douleur, je me concentre sur l’idée d’arriver frais à Cilaos au 65émé kms car c’est là que la course commence selon les dires des coureurs d’expérience. Arrive Mare à boue ,profil plus roulant avec un km sur bitume avant d’arriver au ravito, et là, la tendinite se réveille :plus moyen de courir sur le plat, c’est vexant car l’énergie est là, mais aussi la douleur. Je commence à douter, il reste 110 kms. Puis arrive la descente de Kervegen,abrute et très dangereuse, puis l’arrivée à Cilaos ou je retrouve Françoise et Sylvain. Je me ravitaille et je me change. Je pars au soin chez les kinés pour mon genou, mais ils ne peuvent pas grand-chose pour moi.je repars en essayant de courir et au bout de 300m de descente un pic brutal sur le côté du genou me stop net, je peu plus faire un pas. Je m’assois, attend 5 mn et j’essaye de repartir, mais pas moyen de poser le pied par terre. Le ciel me tombe sur la tete,je me dis que c’est pas possible, je veux pas abandonner. Je me rassois 5 MNS, complétement dépité, je ne sais plus quoi faire, je ne suis pas fatigué mais j’ai trop mal. J’essaye de repartir une dernière fois et là, la douleur devient supportable en marchant doucement.

J’arrive au pied du Taibit, qui signifie l’entrée dans le cirque de Mafate, là où aucun accès n’est possible pendant 40 kms , à part en hélico .je vois Françoise et Sylvain qui m’encourage avant d’entamer la terrible montée. Cédric est 10 mns devant moi. J’attaque le col, et j’aperçois Cédric en train de dormir sur le bas-côté. Je le laisse dormir et continu mon ascenscion. Je me refais une santé dans cette grosse pente, je double une cinquantaine de coureurs, le genou me laisse tranquille. Je recours dans les descentes, le moral reviens. Etat euphorique du 75 éme au 105 éme. Je me laisse à croire à terminer mon périple en moins de 40h.

La nuit tombe à 18h, je cours avec 2 réunionnais, on double on avance bien de ravito en ravito. Puis au pied du Maido, qui représente la sortie de Mafate, ils s’arrêtent pour dormir 3h. Moi, je n’ai pas envie de dormir, donc je fais le choix de continuer et essayer de monter le Maido de nuit pour éviter la chaleur ,1700D+ d’une traite ! un mur gigantesque !

A mi pente, à Roche Plate, mes forces me lâchent :pas de fringale ,pas de crampe,pas envie de dormir, mais j’avance au ralentit :je suis épuisé.je fait le choix de dormir 1h avant de continuer mon ascension :je m’installe au milieu des zombies comme moi dans une petite salle et demande à une bénévole de me réveiller dans 1h.A cet endroit de la course j’ai vraiment vu beaucoup de coureurs au fond du trou dans un état second ! je repars donc ensuite dans la froideur de la nuit, on est pas loin des 0 degrés et je gravie le sommet ou je retrouve mon assistance qui m’informe que Cédric est repassé devant pendant mon sommeil.

Les plus grosses difficultés sont maintenant derrière et je commence à y croire. J’attaque la descente, et là, la galère recommence avec mon genou. Pas moyen de courir alors que la descente est assez facile, je peste, je me fais doubler alors que je suis encore assez frais pour courir. Je redors 20mns sur le bas-côté, je me dis que ça va passer : c’est déjà passé une fois, pourquoi pas deux ! Malheureusement ça ne marche pas comme ça et je ne ferais que de la marche rapide jusqu’à l’arrivée.

Après avoir perdu énormément de temps dans la descente du Maido, j’arrive enfin au gros ravito de Sans Souci, ou je devais manger et me changer. Mais ayant trop peur que mon genou se bloque définitivement, je ne m’arrête presque pas : tout juste le temps de retrouver Cédric et de prendre la décision de terminer ensemble car lui s’est blessé au genou pendant la course et nous avons donc le même rythme de croisière.

La fin du parcours nous paraitra très longue en marchant, surtout le chemin des anglais sous un soleil de plomb, ou je commençais à m’endormir en marchant à force de regarder les pavés distordus sur lesquels nous marchions. Moi j’étais bien dans les partis très pentus en montée et descente, mais sur les faux plats la douleur m’empêchait d’avancer normalement, et Cédric était ,lui, très handicapé dans les descentes. La dernière descente du Colorado a été un enfer pour lui, obligé de descendre sur les fesses en s’aidant d’un bout de bois pour descendre. On aurait dit 2 Pépés !

Et enfin, la Délivrance, on arrive devant l’enceinte du stade de la Redoute. Françoise et Sylvain nous accompagnent pour franchir la ligne d’arrivée, et en courant (bon sur 30m). Mais que c’est BON ! Une aventure extraordinaire partagé tous les 4 ! En rédigeant ce compte rendu, j’ai encore des images pleins la tête : INOUBLIABLE

.

Merci à tous de nous avoir suivi, ça motive grave. Merci à Mohamed, Valérie, Arnaud pour les soins, à Jessie,Cedric,Marjorie,Patrick,M-Christine,Marjo,Philippe,Rolland,Céline pour la prépa, la logistique. Bravo à Pascal qui a fait une superbe course sur la Mascareigne. Merci à Sylvain et Cédric d’avoir partagé cette aventure ensemble. Et surtout un Gros merci à ma femme Françoise et à mes enfants Manon et Alexis qui me permettent de réaliser mes rêves.

Christophe